Après avoir installé MacOS sur un ordinateur vierge, on redémarre l’ordinateur... Le système se charge et l’écran nous affiche un bureau, quelques accessoires, une icône du disque dur... On ne peut pas installer moins.
En termes Linux, cela équivaut à l’installation de trois composants : un noyau, un système de fenêtrage et un environnement de travail (bureau). Si l’on y regarde de plus près, c’est assez proche de ce fait MacOS. Le fichier Système est l’équivalent du noyau et du système de fenêtrage réunis, tandis que le Finder est l’environnement de travail
La principale différence entre Linux et MacOS vient de ce que Linux est prévu pour fonctionner en mode texte (comme un minitel) et qu’il peut donc se passer du système de fenêtrage. On peut également installer un système de fenêtrage sans charger d’environnement de travail. Les trois éléments sont vraiement séparés mais ne peuvent fonctionner que de manière imbriquée : l’environnement de travail a besoin d’un système de fenêtrage qui, à son tour, a besoin d’un noyau.
On pourrait donc croire qu’on peut librement choisir chacun des éléments. En fait, pour l’utilisateur lambda, le choix est restreint
Le noyau est ce qui fait l’essence même de Linux. Il évolue au fil de mois, et l’on voit régulièrement apparaître de nouvelles versions, exactement comme avec MacOS. Les noyaux sont tous validés par Linus Torwald qui a seul le droit d’estampiller et de numéroter les version du système. Ce n’est donc pas tel ou tel site web, telle ou telle distribution qui décident de la création d’une nouvelle version.Il ne font qu’utiliser ou diffuser des noyaux existants.
Bien qu’il existe plusieurs systèmes de fenêtrage et plusieurs variantes d’un même système, l’utilisteur lambda n’a pas le choix. Il utilisera forcément le logiciel XFree.
Pour l’environnement de travail (le "bureau"), il existe, là aussi, de nombreuses solutions. En fait, l’utilisateur lambda n’a le choix qu’entre deux logiciels KDE ou Gnome. C’est même le seul choix dont il dispose puisque le noyau et le système de fenêtrage sont "imposés".
En réalité, son choix sera orienté par la distribution qu’il aura retenu, par l’affinité qu’elle marque vis-à-vis de l’un des deux concurrents. Fort heureusement (pour le moment ?), opter pour Gnome ou KDE n’est en rien limitatif.Mais la tendance est forte à constituer des environnements de plus en plus intégrés et, par la même, de moins en moins ouverts à leurs homologues.
En conclusion, installer Linux (pour un Macintoshien) reviendra à installer le noyau, XFree et KDE ou Gnome. Pour le puriste, installer Linux c’est installer le noyau.